Le revers de la médaille

Le silence coupable des autorites

partie 4 sur 5

Clubs, ligues, fédérations, dirigeants sportifs… Les instances ont souvent cherché à étouffer des cas de violences sexuelles dans le sport ou n’ont pas alerté la justice, comme l’exige la loi. Dans une affaire récente, la ministre des Sports est elle-même accusée de négligence.

Le silence coupable des autorites

partie 4 sur 5

Clubs, ligues, fédérations, dirigeants sportifs… Les instances ont souvent cherché à étouffer des cas de violences sexuelles dans le sport ou n’ont pas alerté la justice, comme l’exige la loi. Dans une affaire récente, la ministre des Sports est elle-même accusée de négligence.

Mercredi 11 décembre 2019

« J’ai été la première à prendre la parole, jusqu’à présent il y avait une omerta dans le sport. » Ce 2 décembre 2019, dans son bureau du ministère des Sports, Roxana Maracineanu ne cesse de rappeler sa volonté de mettre fin au tabou des violences sexuelles en milieu sportif. Elle évoque notamment la mission de sensibilisation confiée à l’association de prévention contre les violences sexuelles Colosse aux pieds d'argile qui intervient depuis la rentrée dans les Creps, les centres sportifs régionaux pour jeunes athlètes de haut niveau.

Deux semaines auparavant, la ministre faisait le déplacement à Strasbourg pour le lancement de la campagne « Start to talk » – « Donnons de la voix » en français –, une action initiée par le Conseil de l’Europe pour tenter de prévenir les risques de violences sexuelles contre les jeunes sportifs. L’occasion aussi pour elle d’annoncer sa volonté de mobiliser « de nombreux sportifs français » sur le sujet.

Pourtant, malgré l’activisme dont la ministre fait preuve sur le sujet des agressions sexuelles, Roxana Maracineanu semble moins encline à briser l’omerta quand il s’agit du club de natation dans lequel elle est licenciée, le CSM Clamart Natation.

« Sa main est allée très loin »

Depuis 2017, le club de natation de Clamart, une ville cossue des Hauts-de-Seine, au sud-ouest de Paris, est en effet secoué par une affaire d’agression sexuelle sur mineure. Dans ce dossier, la ministre des sports a été alertée par courrier du « silence » présumé des dirigeants du club mais n’a pas pris la peine d’y répondre. Elle n’a pas non plus jugé opportun de déclencher une enquête administrative contre le club, comme elle en a la possibilité.

Habitante de la commune, Roxana Maracineanu connaît mieux que personne le CSM Clamart Natation et ses dirigeants. L’ex-championne du monde de natation y a domicilié une association de promotion de la nage, « J’peupa G Piscine ». Elle-même adhérente du club depuis peu, elle ne manque pas d’y faire des apparitions, comme le 9 novembre, où elle a nagé un 50 mètres en relais. La fille de la ministre est membre du club, inscrite aux entraînements d’Olivier Poneau, directeur technique et proche de la famille.

C'est donc dans ce club des Hauts-de-Seine qu'une jeune nageuse dit avoir subi des attouchements de la part de son entraîneur. En 2017, Chloé* affirme en effet à la police avoir été victime de Mathieu D, à l’âge de 14 ans. « Il m’a demandé d’enlever mes sous-vêtements… Il me massait au niveau de l’adducteur et de l’aine. Sa main est allée très loin, jusqu’aux parties intimes, même si ça n’a duré que quelques secondes », nous raconte l’étudiante de 21 ans, aujourd’hui installée dans la région lyonnaise.

Après l'agression sexuelle dont elle se dit victime, Chloé a repris les entraînements dans une piscine loin de Clamart. ©Martina Cirese

Ce n’est pas la première fois que le comportement de cet entraîneur pose problème. Selon nos informations, Olivier Poneau et Patrick Parakian, le président du club, auraient été alertés de comportements inappropriés au moins à deux reprises, des années plus tôt. Ils concernaient déjà Chloé. Au printemps 2012, une nageuse du club affirme avoir lancé une première alerte. Sandra* se souvient parfaitement de l’incident survenu lors d’un déplacement dans le Sud de la France, à Saint-Raphaël (Var). « C’était pendant une compétition, confie-t-elle à Disclose. Chloé se faisait masser par Mathieu, seule dans sa chambre… Je l’ai même vue qui portait un caleçon appartenant à l’entraîneur, ce n’était pas normal. » Choquée, Sandra assure qu’elle a signalé l’épisode à Patrick Parakian et Olivier Poneau, avant de quitter le club quelques mois après cet incident.

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Un entraîneur intouchable

En 2014, nouvelle alerte. Le 16 juillet, aux alentours de 4 heures du matin, le petit ami de Chloé reçoit un SMS fleuve du maître-nageur : « Je sais depuis quelques jours que vous vous êtes remis ensemble… Et comme je sais qu’avec toi dans son entourage, je vais droit dans le mur… Je vais lui annoncer que je ne serai plus son entraîneur la saison prochaine. » Le père de l’adolescente en réfère immédiatement à Patrick Parakian et Olivier Poneau : « Ils m’ont dit qu’ils allaient prendre des mesures », déclare-t-il. Mais ces deux événements n’ont pourtant pas suffi à provoquer de réaction. L’entraîneur, manifestement intouchable, n’est pas inquiété. Il faudra ainsi attendre 2016 et une tout autre affaire pour que l’histoire de Chloé refasse surface.

En novembre de cette année-là, Etienne P. apprend que ses fils de 10 et 13 ans, licenciés du club, font l’objet d’insultes et d’humiliations de la part de leur entraîneur, Mathieu D. Il alerte Olivier Poneau et Patrick Parakian mais après une mise à pied temporaire, l’entraîneur est réintégré. En janvier 2017, le père des deux garçons passe à la vitesse supérieure et porte plainte pour harcèlement moral à l’encontre du maître-nageur.

Au cours de l’enquête, la police interroge divers témoins chez les jeunes nageurs. C’est ainsi qu’ils découvrent le témoignage de Chloé, qui craque lors de son audition. Elle révèle ses propres griefs à l’encontre de l’entraîneur et porte plainte pour agression sexuelle sur mineur par personne ayant autorité. Mathieu D. est alors mis en examen en août. Selon nos informations, des photographies de fesses d’adolescentes en maillot de bain, dont des clichés de Chloé, ont été retrouvées dans son ordinateur. Une information judiciaire est en cours. A ce stade de la procédure, le maître-nageur, que Disclose n’a pas réussi à joindre, reste présumé innocent.

©Martina Cirese

Pour quelle raison les dirigeants n’ont-ils pas pris au sérieux les différentes alertes au sujet de l’ex-entraîneur ? Contacté par Disclose, l’ancien président du club, Patrick Parakian, n’a jamais retourné nos appels. Quant au directeur technique, Olivier Poneau, il a invoqué le souhait de répondre au nom du club et n’a répondu à aucune de nos questions concernant les deux alertes qui lui seraient remontées. Voici le communiqué officiel qu’il nous a transmis : « Club employeur dans le domaine du sport, nous sommes particulièrement attentifs à tout ce qui touche la relation “entraîneur-entraîné” (…) Quand un parent nous saisit sur une conduite inadaptée de la part d’un entraîneur, nous prenons en compte cette demande et instruisons afin d’obtenir des informations claires et véridiques. »

Le silence de la ministre

Mais le silence entourant les agissements de Mathieu D. dépasse le simple cadre du club de Clamart. En septembre 2018, le père des deux garçons se disant harcelé interpelle par écrit la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Le courrier signé de son avocat dénonce « le silence » des dirigeants du club, ayant eu « régulièrement connaissance de la commission des infractions dont des jeunes gens licenciés de ce club avaient été les victimes ». Il demande à la ministre de prendre des mesures : « Indépendamment des suites judiciaires qui seront réservées à cette affaire, nous sollicitons l’examen par vos services et notamment par l’inspection générale, du fonctionnement de cette association. » Un courrier qui restera sans réponse de la ministre.

Lettre d'avocat envoyée à la ministre des Sports, le 26 septembre 2018.

Roxana Maracineanu nous a confirmé ne pas avoir déclenché d’enquête administrative contre le club. « Je suis impliquée dans le club personnellement. Je ne pense pas, en tant que parent, qu’il y a lieu aujourd’hui d’ouvrir une enquête sur ce club, je trouve qu’il fonctionne bien », a-t-elle ainsi déclaré, en dépit des nombreuses zones d’ombre et des potentiels manquements que nous lui avons soumis. Plus loin, elle ajoute : « Je suis au quotidien dans le club. (…) Je juge que les dirigeants en place ne sont pas là pour couvrir des faits de ce type-là. (…) Je n’ai que la possibilité de poser la question et je l’ai fait. »

Face à nos demandes de précisions, elle finit par couper court. « Vu qu’on attend la résolution judiciaire de l’enquête, je n’ai pas à me prononcer sur cette histoire dans le détail », affirme-t-elle. Fin 2018, le vade-mecum sur les violences sexuelles édité par son propre ministère rappelait pourtant qu’en cas d’enquête judiciaire pour des faits d'agressions sexuelles supposés dans un club, une enquête administrative pouvait être déclenchée. Il s’agit de « deux procédures indépendantes mais complémentaires », précise même le document.

Dans la précipitation, le cabinet de la ministre nous a contacté la veille de notre publication, précisant qu’une enquête administrative a été ouverte en 2018 « concernant des faits potentiels d'agressions sexuelles ». Mais toujours pas de procédure diligentée sur le fonctionnement du club de Clamart.

L’affaire de Clamart est symptomatique du silence des dirigeants sportifs confrontés à des cas d’abus sexuels sur mineurs. Elle révèle des manquements qui dépassent largement les seules contradictions de la ministre des Sports.

  • 23% des affaires sont marquées par une absence de signalement

Une situation qui a fortement touché la Fédération française de roller et skateboard (FFRS). Lorsque dix membres de l’équipe de France de roller artistique prennent la plume le 6 janvier 2019, c’est tout un système qu’elles entendent dénoncer. Dans cette lettre, que Disclose s’est procurée, les sportives s’adressent aux plus hautes instances de la fédération, mettant en copie son conseil d’administration, le Comité national olympique et la ministre des sports. Objet de la lettre : « Les dysfonctionnements de la [FFRS] dans le cadre d’une affaire de pédophilie couvrant des dizaines de victimes identifiées et à identifier. » L’affaire en question concerne Arnaud Mercier, professeur de roller artistique, condamné quelques semaines plus tôt, en décembre 2018, par la cour d’assises du Val-d’Oise pour viols sur mineures. Parmi les plaignantes figurait la multiple championne de France Ludivine Malle, qui a subi des viols répétés de la part de l’entraîneur entre 12 et 17 ans.

« Il aura fallu sept ans de procédure pénale pour que nous soyons reconnues victimes, écrivent les patineuses. Des années durant lesquelles nous avons été dévisagées, traitées de menteuses, contraintes d’arrêter nos carrières respectives pendant quelques mois voire années. »

Courrier envoyé le 6 janvier 2019 au ministère des Sports et aux instances fédérales de roller.

« Il a pris ça avec beaucoup de légèreté »

Les dix athlètes mettent en cause les « comportements déraisonnables » et le « silence impardonnable » de nombreux responsables. Parmi eux, le président de la FFRS, Nicolas Belloir et sa vice-présidente, Florence Beuf. Tous deux sont accusés d’avoir cherché à atténuer le scandale. « Ce n’est pas faute d’avoir averti de la dangerosité de cet homme », précisent les sportives, rappelant l’existence d’une première alerte sérieuse en 2011, puis de deux plaintes en 2011 et 2015. « En septembre 2011, ce n’est pas de violences sexuelles dont la Fédération est informée, mais d’une grande proximité entre une athlète et son entraîneur, se défend Nicolas Belloir. Malgré tout, le directeur technique national a immédiatement rencontré ses parents et les autres athlètes du pôle où exerçait l’entraîneur. »

A la suite de ce courrier, la Fédération de roller a licencié trois de ses cadres. La vice-présidente, Florence Beuf, a été contrainte de démissionner de ses responsabilités fédérales. Sollicitée par Disclose, elle n’a pas donné suite. Deux mois après la tempête, le 26 mars, Roxana Maracineanu a pris sa plus belle plume. Contrairement au courrier des victimes présumées de Clamart, elle a cette fois-ci assuré les auteures de « [son] soutien personnel ».

« Anti-club »

Le déni, Nathalie* l’a, elle aussi, expérimenté. En juillet 2018, à Nice, elle est exclue du bureau du club de gymnastique le Cavigal. Sa faute ? Avoir signalé aux dirigeants l’agression que sa fille de 14 ans aurait subie de la part de Yohann L., son entraîneur. « Des attouchements sur les parties intimes en lui tenant des propos salaces », nous précise son avocat. Sauf qu’elle s’attaque à celui qui a rapporté la coupe de champion de France l’année précédente.

L’entraîneur star dénonce « des accusations calomnieuses » et exige « une mesure d’éloignement définitive » de celle qui l'accuse. En réaction, le club rétrograde la fillette d’un niveau, pour l’éloigner de son professeur. Lorsque sa sœur aînée l’accuse elle aussi, la famille porte plainte. Quelques jours plus tard, le 16 juillet 2018, leur mère est donc poussée à la démission : « Nathalie* a une position “anti-club” car elle est directement impliquée dans l’affaire, est-il écrit dans le compte rendu de la réunion qui acte la sanction. Trop d’informations sont sorties à l’extérieur du bureau, trop de personnes sont au courant et cela entache l’image du Cavigal. »

Aujourd’hui encore, le président de la section gymnastique du club, José Guerrero, mobilise les mêmes arguments. « Cette mère de famille mettait une très mauvaise ambiance, elle remontait tous les parents », affirme-t-il. Son épouse, Annie Guerrero, actuelle trésorière du club, surenchérit : « Elle racontait cette histoire partout. Quand elle a été exclue, pour nous, elle n’avait pas encore porté plainte », se défend-elle.

Yohann L. est pourtant interpellé en novembre 2018 et mis en examen le 21 janvier 2019 pour agressions sexuelles, violences physiques sur mineurs et harcèlement sexuel. Il fait l’objet de six plaintes. « Les faits sont contestés par mon client, déclare son avocat Philippe Soussi. Il est présumé innocent, et ce n’est pas une figure de style. » En parallèle, le parquet de Nice a ouvert une enquête contre X pour non-dénonciation.

« L'enquête Corse »

Non loin de Nice, à quelques encablures de ferry. Il faut marcher une trentaine de minutes depuis le port d’Ajaccio pour arriver dans la petite impasse qui mène au club d’échecs, l’un des plus réputés de France. C’est notamment ici, à l’Echecs Club Ajaccio, que Dominique Bellicou a entraîné de jeunes passionnés pendant quinze ans. Cet éducateur de 66 ans très apprécié du monde des échecs en Corse – environ 7 000 adhérents –, est accusé d’avoir agressé quatre jeunes filles et violé à de multiples reprises une cinquième mineure, entre 2011 et 2015. Des actes ayant eu lieu au sein du club, lors de cours privés et dans des établissements scolaires qui, pour l’essentiel d’entre eux, auraient pu être évités.

D’après les informations recueillies par Disclose, plusieurs alertes sérieuses ont été étouffées ou volontairement ignorées avant que le professeur ne soit accusé du premier viol de Manon*, 7 ans. Dirigeants de clubs, établissements scolaires jusqu’à l’académie de Corse : personne n’a réagi.

Premier responsable présumé : Paul-Jean Paoli, président du club d’échecs d’Ajaccio jusqu’en 2010. Entre 2007 et 2008, selon un document judiciaire que Disclose s’est procuré, Violette* rapporte à ses parents qu’elle aurait subi des caresses sur la cuisse, jusqu’au pli de l’aine. Sa mère affirme avoir averti Paul-Jean Paoli. « Il a pris ça avec beaucoup de légèreté la première fois », dénonce-t-elle à la police, en septembre 2016. L’ancien président du club, joint par Disclose, dit ne pas se souvenir de l’incident : « Je vous garantis que si j’avais été informé, plus rien n’aurait pu se passer après. »

De son côté, l’agresseur présumé continue à animer des parties d’échecs avec des enfants. Courant 2010, un jeune rapporte à des membres de la direction qu'il aurait embrassé de force Sarah*, 17 ans, lors d’un tournoi organisé au club. Sans suite… Léo Battesti, l’employeur de Dominique Bellicou, jure n’être au courant de rien. « A aucun moment, on a évoqué avec moi ce “baiser forcé” », déclare le président de la ligue d’échecs de Corse.

Printemps 2014 : troisième signalement. Le sexagénaire est accusé d’avoir soulevé la jupe de Léa*, 9 ans. Informée par la mère de la fillette, la directrice de l’école où se sont déroulés les faits convoque Dominique Bellicou. Il nie les faits et la directrice n’avise pas la justice. Pourtant, selon l’article 40 du code pénal, tout fonctionnaire qui « dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République ».

Vient enfin le cas de la petite Emma. Cette élève de CM1 l’accuse de caresses sous le t-shirt et sur les fesses. Le directeur de l’école, averti par la mère, alerte alors l’inspection académique de Corse-du-Sud. L’académie hésite alors sur la marche à suivre. « A l’heure actuelle nous n’avons pas prévenu le président de la ligue d’échecs, Monsieur l’inspecteur d’académie ne pense pas que ce soit nécessaire », peut-on lire dans un courriel du 12 décembre 2014 que Disclose s’est procuré. L’objectif : éviter de donner trop « d’importance » à cette situation, ce « qui serait préjudiciable pour tous ». Contactée, la direction de l’académie se défend de toute forme de manquement. « C’étaient des gestes déplacés, mais il n’y a aucune agression, Il n’a absolument pas été question d’attouchements », soutient Virginie Frantz, l’actuelle directrice académique de Corse-du-Sud.

Le 25 mars 2019, soit plus de dix ans après les premières alertes, Dominique Bellicou est pourtant condamné à dix-neuf ans de prison par la cour d’assises de Corse-du-Sud. Le tribunal l’a jugé coupable des viols commis sur Manon et des agressions sexuelles contre quatre autres jeunes filles. Il a reconnu avoir violé Manon une fois mais nie le reste. Présumé innocent, il a fait appel de sa condamnation. Ce nouveau procès est prévu début 2020. Les responsables du club d’échecs et de l’éducation Nationale, quant à eux, n’ont jamais été inquiétés par la justice pour non-dénonciation.

Daphné Gastaldi et Mathieu Martiniere

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